Vastes plaines bordant des massifs montagneux, les piémonts constituent des lieux de passage. Qu’il s’agisse de la cordillère cantabrique au bord de l’Atlantique, ou bien des Pyrénées ou encore des Appenins formant l’épine dorsale de toute l’Italie, les régions piémontaises connaissent la transhumance des troupeaux rythmant le passage des saisons.
Vaches, moutons, chevaux, passent ainsi d’une terre à l’autre, d’un monde à l’autre dans le tintement des cloches et des sonnailles.
L’art naïf des santons de Provence a immortalisé la figure du pâtre, le pipeau ou la flûte de Pan à la main, menant ses bêtes par les drailles et les sentiers montagneux.
Ainsi, instruments et musiques, par des chemins de contrebande, ont pu s’échanger et s’influencer de même que se modelaient les langues en franchissant une colline, un bras d’eau ou… un piémont.