Du Mashreq au Maghreb, autrement dit du Levant au Couchant des « Pays Arabes », le hautbois associé au tambour, fait partie intégrante des cultures de l’Islam au point d’en oublier qu’il était déjà présent en Égypte, il y a plus de trois mille ans.
Instrument essentiel de la Fête, il est aussi présent dans les combats, rythme les entrainements sportifs et participe même du dressage des chevaux. Au point que l’on peut dire qu’en Égypte là où se trouve un cheval, un mizmar -jal – (hautbois) s’y trouve aussi.
Ayant intégré I’lslam à leurs origines africaines et panthéistes, les chanteurs et musiciens gnawa pratiquent aujourd’hui encore, au Maroc, leurs rites de possession à but thérapeutique. Les envoûtantes syncopes des gambri, graqeb et tambour invitent « celui qui souffre » à la transe volontaire et curative.