En terre chinoise, le hautbois est joué par différentes ethnies qui lui ont chacune donné une forme spécifique. La « suono » est ainsi utilisée dans les cirques, mais accompagne aussi les lamentations funèbres.
Vieux de plus de 3500 ans, l’hindouisme – religion sans dogme ni prophète – expose une vérité aux apparences multiples. Les symboles les plus divers s’y accumulent sans se contredire. La musique y est considérée comme une des quatre voies du Savoir
Vishnou, le protecteur, joue de la conque. Shiva, le destructeur, lui répond par le tambour. Mille ans plus tard, Bouddha (« l’éveillé ») répand sa doctrine du renoncement et de l’illumination.
La vibration sonore reste fondamentale dans le rituel ; qu’il s’agisse du mantra psalmodié par la voix humaine ou du moulin à prière du bouddhisme tibétain dont le mouvement même est censé projeter dans les airs, les syllabes sacrées. La vibration sonore trahit la présence du souffle et le souffle est à la genèse de toute création.